France, 1907 : « Qnelquefois les clients, principalement les étudiants, les jeunes ouvriers et les commis de magasin, se cotisent pour former la somme destinée au paiement d’une seule fille. On réunit le prix de la passe, la sous-maîtresse arrive avec un jeu de cartes, les visiteurs se rangent autour d’une table, et, après avoir battu le jeu et fait couper, la sous-maîtresse distribue les cartes. Celui à qui le hasard décerne l’as de cœur choisit une dame et monte. Cet usage est très courant ; on appelle cela : faire un as de cœur. Les trois quarts du temps, le plus malin de la bande a eu soin, en entrant, de glisser à la dérobée une pièce de vingt sous à la sous-maîtresse ; il peut être certain que c’est à lui que tombera l’as de cœur, et les camarades n’y auront vu que du feu. »
(Léo Taxil, La Prostitution contemporaine)